Lancé par Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter féministe « Les Glorieuses », le mouvement #5Novembre16h47 vise à dénoncer les écarts de salaires entre les femmes et les hommes. Et demande davantage de mesures au gouvernement qui a désigné les Droits des femmes « Grande Cause nationale ». Explications.
[Mise à jour le 08/11/2019]
Le mouvement #5Novembre16h47 pour l’égalité salariale
La Journée européenne de l’égalité salariale s’est tenue le 4 novembre 2019. Une date certes symbolique, à partir de laquelle les Européennes travaillent pour… rien, selon les données fournies par Eurostat, l’office statistique de l’Union Européenne. En 2017 par exemple, les femmes ont gagné en moyenne 15,4% de moins que les hommes en France, en prenant en compte le taux horaire. Autrement dit, « pour chaque euro gagné dans l’heure par un homme, une femme gagnait en moyenne 84 centimes ».
En France en 2018, même constat mais à une date différente : si l’égalité salariale était réellement effective, c’est à partir du 5 novembre à 16h47 que les Françaises cessaient d’être rémunérées pour leur travail.
À ce rythme-là, l’égalité salariale est pour 2168 !
Le mouvement #5Novembre16h47 veut sensibiliser le public aux écarts de salaires entre les femmes et les hommes : du 5 novembre au 31 décembre 2019, les Françaises travailleraient gratuitement comparé à leurs homologues masculins. En 2016, l’écrivaine et activiste Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter féministe Les Glorieuses, avait lancé un premier appel pour l’égalité salariale, calculant à l’époque que « si les femmes étaient payées autant que les hommes, elles pourraient s’arrêter de travailler le 7 novembre à 16h34 ».
Trois ans après, même constat : les travailleuses françaises gagnent en moyenne 23,7% de moins que les hommes, tous postes confondus et sur l’ensemble de la carrière, selon l’INSEE. « À ce rythme-là, disent Les Glorieuses, on pourrait obtenir l’égalité salariale en 2168 ! ».
Aujourd’hui, c’est le #5Novembre16h47. Cette année, pour le mouvement sur l’égalité salariale que nous menons pour la quatrième année, nous avons donné la parole à la sociologue Carmen Diop, spécialiste des trajectoires professionnelles des femmes noires.https://t.co/3Vx5Skdkr4 pic.twitter.com/vUcv5h8jBy
— Les Glorieuses Newsletter (@Les_Glorieuses) November 5, 2019
#5Novembre16h47 parce qu’il est temps d’agir
Comment agir ? Rendez-vous sur le site Les Glorieuses pour signer la pétition qui demande des actions claires au gouvernement : un congé paternité équivalent au congé maternité, une transparence des salaires et un certificat d’égalité obligatoire pour les entreprises de plus de 25 salarié·e·s. Ensuite, vous pouvez sensibiliser sur les réseaux sociaux avec le hashtag #5Novembre16h47.
À lire aussi
Nos articles :
Parité : l’Égalité femmes/hommes en marche ?
Pascale Boistard sur la route de l’égalité réelle.
Égalité professionnelle ? Just do it !
L’égalité femmes/hommes sur le terrain.
Cette égalité professionnelle qu’on tente d’assassiner.
Pour en savoir plus
Site internet Les Glorieuses
Page Facebook