mardi 19 mars 2024
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Gracieuse Ngangweshe – Douce Tribu

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Gracieuse Ngangweshe a créé Douce Tribu, une agence événementielle tournée vers la périnatalité. Celle-ci se développe sur deux axes : une partie networking autour d’un réseau de femmes et professionnelles et une seconde dédiée à l’organisation d’événements à destination des entreprises.

Comment avez vous eu cette idée Gracieuse Ngangweshe ?

Cette idée m’est venue de mon parcours personnel. Je n’ai pas pu accoucher comme je le souhaitais. J’ai dû le faire en urgence, suivi d’un accompagnement très long pour mes enfants et pour moi-même, parce que j’ai mis énormément de temps à m’en remettre. Au fil de ces accompagnements, j’ai pu échanger avec des professionnels qui m’ont fait leurs retours des besoins qu’ils avaient à l’instant T. Il s’avère qu’ils désiraient pouvoir se rencontrer parce qu’ils manquaient de temps. À partir de là, par rapport à mon métier de travail à la personne, je me suis dit qu’effectivement, pour l’humain, l’important était de créer du lien tout le temps. Et vu que ces personnes-là ne pouvaient pas le faire, j’ai décidé de prendre cette initiative et de créer un réseau de professionnelles pour leur permettre de se rencontrer.

Comment ça se passe ?

Il y a une première partie, très rapidement, où je fais intervenir quelqu’un que j’identifie par rapport à leurs besoins sur leur structuration d’entreprise, sur leur développement. Ensuite, c’est beaucoup de réseautage où elles se rencontrent et échangent sur leurs compétences, leurs formations, les difficultés qu’elles peuvent rencontrer avec leurs clients ou leurs clientes. Du coup, le réseau s’étend. L’idée de la soirée, c’est la porte d’entrée. Ensuite, le réseau se crée à l’extérieur.

On manque de réseaux dans la santé ?

Les médecins ou les kinés ont leur réseau, donc c’est déjà organisé. Aujourd’hui, celui que j’ai créé est axé sur la périnatalité. Ce sont des professions qui se créent depuis un peu moins de dix ans. Donc aujourd’hui, toutes ces nouvelles femmes qui sont infirmières puéricultrices, qui ont travaillé par exemple à l’hôpital et qui ont quitté l’institution, ont besoin de pouvoir créer du lien et développer leur réseau.

Avez-vous été accompagnée dans la création de votre entreprise ?

Quand j’ai eu l’idée, très rapidement, j’ai pu regarder ce qui se faisait sur le bassin toulousain, parce qu’on a la chance quand même d’avoir énormément de réseaux féminins. J’étais accompagnée par les Nénettes & Co il y a trois ans. C’était vraiment au tout début, quand j’ai eu mes enfants. Elles m’ont accompagnée pendant six mois alors que je n’étais pas sur l’idée de Douce Tribu. J’étais sur un tout autre projet. Mais ça a été une continuité parce qu’elles m’ont suivie de loin. Après, j’ai adhéré à différents réseaux pour voir un peu ce qui se faisait. Je n’ai jamais été seule dans ma réflexion et ça, c’est important. Pour moi, en fait, l’entrepreneuriat, c’est partir d’une idée. Et, au fil des rencontres et de notre propre réflexion, notre idée se confronte et évolue. On ne peut pas dire le contraire. À la base, quand j’étais avec les Nénettes & Co, j’avais créé une association pour organiser des événements pour les familles. Cet accompagnement m’a permis de me poser des questions, de me confronter au public, et de me rendre compte de ce que je voulais faire. Il a fallu bien trois années pour arriver aujourd’hui à Douce Tribu. Et ce que je propose aujourd’hui.

Des conseils pour lancer un projet ?

Alors le premier conseil, c’est de ne pas rester seul·e et d’en parler à son entourage. Le deuxième, c’est d’intégrer un réseau. N’importe lequel. Il y a de nombreux réseaux, il faut trouver celui qui vous correspond afin de vous faire accompagner par rapport à votre idée. L’idée, on peut l’avoir. On peut la penser parfaite mais il faut pouvoir la confronter à d’autres personnes, ça permet de la faire évoluer. Les deux conseils que je peux donner, c’est de ne pas rester seul·e et de pouvoir intégrer un réseau. Passez à l’action ! On a tendance à attendre de se dire qu’on a une idée et que tout le monde va la découvrir. Pas du tout. Parce qu’on se refuse par peur de l’échec, c’est qu’en passant à l’action qu’on verra les résultats et qu’on pourra avancer sur son idée et son entreprise.

Quel est le secret de votre énergie Gracieuse Ngangweshe ?

Chaque personne a quelque chose à transmettre à l’autre.

Pour moi, c’est un état d’esprit à partir du moment où on est déjà animé par ce qu’on fait et surtout par ce qu’on veut transmettre. Chaque personne a quelque chose à transmettre à l’autre. Dans notre vie personnelle ou professionnelle, chaque expérience de vie est positive. C’est comme ça que je vois l’énergie.

Un petit message en conclusion ?

Les femmes doivent être unies. Avec le temps, elles se sont oubliées. Pourtant elles sont puissantes par leur énergie, ensemble. Allez puiser au fond de vous ce que vous avez parce que chaque femme est puissante. Chaque femme a quelque chose à transmettre. Elles ont tendance à s’oublier dans leur quotidien. Moi, je le ressens parce que j’en ai fait l’expérience. Les femmes prennent de plus en plus conscience de cela. Partager entre femmes, c’est important. Et je sens que, quand elles se rencontrent, il y a vraiment quelque chose d’irrationnel qui se passe et qui est fabuleux.

Allez puiser au fond de vous ce que vous avez parce que chaque femme est puissante.

Gracieuse Ngangweshe

Merci à Éléonore Chazel, Hypnopraticienne pour son accueil lors de cette interview.

Photo de couverture Gracieuse Ngangweshe copyright Grizette.

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