Quand le dernier café du village a fermé, Séverine Pailhès et son compagnon Arthur ont décidé de rallumer la lumière… et d’en faire un bistrot culturel plein de vie, de musique et d’élan collectif. Avec Le Bouche à Oreille, ils montrent qu’on peut réinventer la vie d’un village en mêlant cuisine locale, culture du quotidien et projets partagés. Un lieu où l’on se retrouve, où l’on crée, où l’on ose expérimenter — bref, un endroit qui fait du bien à tout le monde.
Depuis quinze ans, Le Bouche à Oreille s’est imposé comme le repère où tout se passe : on y mange, on y danse, on y débat, on s’y retrouve. En rouvrant le dernier café du village, Séverine et son compagnon ont offert un nouveau souffle à un lieu qui risquait de disparaître, et l’ont transformé en un espace culturel qui vit à l’année, avec des concerts hebdomadaires et une programmation qui n’entre jamais en hibernation.
Pour faire tenir ce modèle sur la durée, ils ont imaginé une économie très concrète : le café-restaurant soutient les projets culturels, les résidences d’artistes, le potager et toutes les initiatives qui nourrissent le territoire. Cette logique les a naturellement conduits vers la SCIC : aujourd’hui, plus de 160 personnes — habitants, voisins, soutiens — sont copropriétaires du Bouche à Oreille. Une façon assumée de montrer que l’économie locale peut servir le collectif et renforcer la vie d’un village.
« On pose une pierre, on expérimente, on voit si ça marche, si ça ne marche pas on rectifie, si ça rate ce n’est pas grave, on invente autre chose. »
Ici, travailler ensemble est un vrai choix, pas un slogan. L’équipe apprend, s’accompagne, se questionne pour construire un fonctionnement collectif qui tienne debout. On prend le temps d’identifier les dynamiques de groupe, de corriger les travers, d’éviter de reproduire des schémas invisibles. C’est exigeant, parfois intense, mais terriblement stimulant.
Dans la cuisine, même esprit : un potager qui complète — et ne concurrence jamais — les maraîchers voisins, des échanges constants avec les producteurs, et une assiette composée à plus de 95 % de produits locaux, dans un rayon de 30 km. Parce que savoir d’où viennent les ingrédients fait partie du projet.
La méthode maison : avancer pas à pas, tester, ajuster, recommencer si besoin. Rester sincère dans chaque choix, donner du sens à chaque geste, et faire vivre un lieu où tout le monde peut se sentir à sa place.
🎥 3 bonnes raisons de regarder cette interview :
• Pour sentir l’énergie d’un lieu qui rassemble, crée du lien et redonne de la vie au village.
• Pour découvrir une aventure entrepreneuriale qui donne envie d’oser, de créer et de croire au collectif.
• Pour repartir avec une bonne dose d’inspiration, de simplicité et d’optimisme sur ce qu’on peut construire ensemble.
