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[ CULTURE ] « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » : un coloriste exceptionnel au Musée de Lodève

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Du 25 septembre 2021 au 27 mars 2022, le Musée de Lodève propose une grande rétrospective de l’œuvre de Jean-Francis Auburtin. Coloriste exceptionnel influencé par le symbolisme et le japonisme, son travail baigne entièrement dans l’univers marin. À travers une centaine de peintures, le parcours de l’exposition nous fait découvrir l’évolution du travail de l’artiste au cours de sa vie, des rivages de la Méditerranée à la Normandie en passant par la Bretagne et les Pyrénées.

« Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » la rétrospective à découvrir au Musée de Lodève

Sous le commissariat d’Ivonne Papin-Drastik, conservateur en chef du patrimoine, directrice du Musée de Lodève, l’exposition « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » rassemble une centaine d’œuvres de ce « portraitiste de la nature ». Cet artiste sensible à l’univers très personnel est inscrit dans la longue procession des peintres sur le motif tels Delacroix, Courbet, Boudin, Jongkind ou encore Monet.

Jean-Francis Auburtin (1866-1930) grandit à Paris et passe par l’École des Beaux-Arts de Paris qu’il quitte en 1892. Un voyage de noce prolongé en Italie le nourrit de l’art du Quattrocento, puis à partir de 1898, il s’illustre dans les décors en réalisant Le Fond de la mer destiné à l’amphithéâtre de zoologie de la Sorbonne. Avec un goût prononcé pour le monumental, il participe ainsi aux grands programmes décoratifs des édifices publics, notamment des grands décors pour le Palais Longchamp à Marseille (1890 et 1900) et pour le Conseil d’État (1924).
Il se spécialise ensuite dans les grandes compositions marines (en peuplant les rivages de la Méditerranée de nymphes et de naïades) et parcourt le littoral français pour mieux appréhender les paysages : le Sud (Porquerolles et Bandol), la Bretagne (Belle-Île-en-Mer) et la Normandie (Étretat et Varengeville-sur-Mer où il fait d’ailleurs construire une maison).

Banyuls, 1897 Aquarelle et encre de Chine sur papier, 45,3 x 31 cm, Collection particulière ©François Doury

Parcours de l’exposition

Le parcours d’exposition thématique propose la double recherche menée par Jean-Francis Auburtin, symboliste inspirée par son maître Gustave Moreau et paysagiste face à la mer la plupart du temps ou peintre de la montagne. Les quelques estampes japonaises issues de sa collection illustrent son goût pour le Japonisme dont il est l’un des meilleurs représentants.

Jean-Francis Auburtin, symboliste

Comme d’autres peintres symbolistes de sa génération, Jean-Francis Auburtin adhère à la peinture décorative, lui permettant de partir à la découverte du monde mythique des nymphes et des faunes, que vous verrez notamment dans ses panneaux décoratifs.

Le Japonisme

L’exposition rassemble une partie de la collection d’estampes japonaises de l’artiste, devenu l’un des représentants significatifs de ce mouvement dans les années 1900. Comme le format de kakémono utilisé à l’horizontal pour peindre les Pyrénées.

Le peintre de la Méditerranée

Fasciné par la mer, le peintre découvre Porquerolles où il a séjourné régulièrement durant une dizaine d’années entre 1894 et 1905, jusqu’à en connaître chaque calanque. Gouache, aquarelle, huile… il immortalise sur ses toiles les maquis d’arbousiers et de bruyère, les forêts denses et autres pinèdes des paysages du Midi, et en exalte couleurs et contrastes.

La Bretagne d’Auburtin

Attiré par la Côte Sauvage et la beauté de la lumière insulaire de Belle-Île-en-Mer, l’artiste utilise souvent la vision panoramique pour représenter l’aspect grandiose de ces sites naturels. On y retrouve les thèmes de la vague et des rochers et l’empreinte stylistique de l’art japonais.

La Normandie

Des séjours prolongés en famille permettent à Jean-Francis Auburtin de découvrir la Normandie, où son travail privilégie la douceur du ton et le dégradé progressif des valeurs. Étretat lui inspire une série de paysages à l’aquarelle et à la gouache où il utilise une gamme de couleurs très réduite, travaillées en aplat.

Jean-Francis Auburtin au Musée de Lodève
L’Aiguille d’Étretat, ciel rouge, vers 1898-1900 Gouache sur papier, 50,5 x 66,6 cm, Collection particulière ©François Doury
Les Pyrénées

Ici, il s’inspire des thèmes et compositions des estampes japonaises. Différents sites des Pyrénées comme les gorges d’Archabal, les crêtes d’Iparla ou le pic de Béhorléguy au Pays Basque, sont illustrés par un travail en série – procédé utilisé par les grands maîtres de l’estampe japonaise – et la technique de la gouache, dans un format horizontal et panoramique à la manière du format emaki des Japonais.

INFORMATIONS PRATIQUES

L’exposition « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » est visible jusqu’au 27 mars 2022.

Horaires d’ouverture du Musée de Lodève :
Du mardi au dimanche 10h – 18h (fermé le lundi).
Fermé le 1er novembre, 25 décembre, 1er janvier.
Le port du masque reste obligatoire pour tous à partir de 11 ans et recommandé à partir de 6 ans.

Tarifs pendant l’exposition « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » :
Plein : 10€
Réduit : 7€
Pass famille : 22€ (1-2 adultes + 2 à 5 enfants -18 ans)

Visites guidées de l’exposition « Jean-Francis Auburtin, un âge d’or » :
Du mardi au dimanche à 11h et 15h. Pour tout public (+ 3€), réservations conseillées.

Atelier familial
durant toute la durée de l’exposition.

Musée de Lodève – Square Georges Auric, 34700 Lodève. Tél. 0467888610
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Photo de couverture copyright : L’Aiguille d’Étretat, ciel rouge, vers 1898-1900 Gouache sur papier, 50,5 x 66,6 cm, Collection particulière ©François Doury.

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