mardi 19 mars 2024
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Sarah Monget – Cap Croissance

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Sarah Monget a une conviction intime, pour elle chacun d’entre nous peut changer le monde de façon positive. C’est ce qu’elle essaye de faire tous les jours, avec enthousiasme et bienveillance.

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

J’ai créé une société qui s’appelle Cap Croissance et qui a un but très simple : c’est de contribuer à l’amélioration de la société et des Hommes. Et pour ça en fait, je me forme et je transmets tout ce que j’apprends au fur et à mesure des différentes expériences que j’ai. J’apprends aux gens à faire preuve de leadership, à mieux communiquer pour être mieux compris et à créer et à gérer des projets innovants et durables en entreprise.

Vous aimez transmettre ?

Ce que j’aime en fait, c’est le déclic qui arrive chez des gens qui ne se pensaient pas forcément capables d’accomplir certaines choses et qui une fois passés au travers de pas mal d’exercices, pas mal de pédagogie, se rendent compte qu’en fait, ce sont des choses qu’ils sont capables de faire. L’empowerment a quelque chose d’extraordinaire c’est que vous voyez des choses magiques se passer devant vous, et que vous avez permis à quelqu’un de comprendre qu’il avait des capacités et qu’il ne fallait pas s’enfermer dans un rôle qu’on avait établi pour nous.

Quel est votre parcours ?

Je suis passée par plein de structures qu’elles soient privées, publiques, associatives. Et j’ai touché à des postes autant dans l’administratif que dans la gestion, mais aussi dans tout ce qui était la créativité et l’animation. J’ai un parcours qui me permet d’avoir une vision à 360° de ce qui se passe dans une structure.

Avez-vous noté une différence entre les femmes et les hommes en entreprise ?

En tant que femme, on est élevée en entendant sans cesse qu’on ne peut pas faire les mêmes choses que les hommes. Il y a ce qu’on appelle ce fameux « dream gap* » dès l’âge de 5 ans chez les petites filles, qui en fait, leur font comprendre qu’elles ne pourront pas accéder aux mêmes choses que les hommes. Et je le vois en entreprise, consciemment ou pas, il y a vraiment des fossés qui sont créés.

On a aussi besoin à un moment donné de laisser les femmes s’exprimer dans leur créativité et dans leurs projets.

Sauf qu’aujourd’hui, la tendance est un peu en train de s’inverser et que les femmes sont en train d’expliquer tout simplement aux autres qu’elles sont complètement capables, et même… Qu’elles ont franchement envie de changer les choses et créer des choses : elles sont entreprenantes, elles sont créatives, elles savent gérer plusieurs choses à la fois, elles n’ont pas peur – elles ont moins peur que les hommes – elles ne fonctionnent pas du tout de la même manière. On a besoin de ces deux entités masculine et féminine pour vraiment avoir cette émulation qui est géniale en entreprise. On a aussi besoin à un moment donné de laisser les femmes s’exprimer dans leur créativité et dans leurs projets.

Des conseils pour les porteuses de projet ?

Alors déjà le premier conseil que j’ai envie de donner c’est de savoir s’entourer. Alors c’est pas évident, mais on est dotées d’un sens qui est vraiment magique, qui s’appelle l’intuition et qu’on est capable d’écouter si à un moment donné on est aussi capable de se poser. Donc premier conseil, savoir s’entourer c’est vraiment une des clés de la réussite parce que dans l’entrepreneuriat on se sent très vite seule, et ce n’est pas bon. Le deuxième conseil, c’est de cultiver sa curiosité des choses et de ne pas s’arrêter à ce qu’on a toujours connu. D’être capable à un moment donné de sortir de sa zone de confort pour arriver à cette fameuse zone d’apprentissage où il y a des choses vraiment magiques qui s’y passent. Et du coup il faut favoriser ça, être un peu dans le confort parce que ça nous rassure, et qu’on a besoin de ça quand on est entrepreneur, mais il aussi être capable de sortir de cette zone.

Que diriez-vous a quelqu’un qui n’ose pas se lancer ?

Je dirais à cette personne qu’il faudrait qu’elle dépasse sa peur. Il n’y a rien de grave qui peut se passer il n’y a pas mort d’homme quand on veut passer à l’action. Que ce soit pour un simple projet citoyen sur le territoire ou que ce soit pour créer une boîte. Il y a plein de petites choses… qui sont très jolies et dont on ne voit pas forcément les messages. Il faut être ouvert, faut se laisser inspirer en fait, il ne faut pas se fermer de portes parce qu’on croit qu’on peut pas y arriver ou parce qu’on nous a dit qu’on avait un parcours linéaire à suivre… Ce n’est plus du tout vrai aujourd’hui. Voilà donc il faut oser !

*Dream Gap : le fossé qui semble se creuser chez les petites filles (autour de 5 ans) qui s’interdisent d’avoir des rêves aussi ambitieux que ceux des garçons.

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