samedi 27 avril 2024
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Patricia Dry – Le CaméléOn dîne

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Patricia Dry était hôtesse de l’air, elle est devenue entrepreneure pour donner vie à une idée. A force de conviction, elle a créé « Le CaméléOn dîne » qui transforme le repas des petits en jeu d’éveil.

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Le CaméléOn dîne, est un concept qui regroupe un accessoire de table et un jeu, il prend la forme d’une assiette et d’une boîte de jeu de 31 cartes. On l’a voulu ludique, éducatif et porteur de beaucoup d’espoir pour les parents et les enfants parce que c’est vraiment un outil qui va permettre d’échanger, de discuter et de partager des moments forts avec son enfant.

Pourquoi ce nom « Le CaméléOn dîne » ?

Quand on a commencé à créer la société, le plus important c’était de lui donner une identité qu’on a voulue très proche des enfants. Ce que je savais dès le début en créant la société, c’est que je ne voulais pas genrer les choses, je ne voulais pas qu’on puisse dire que c’est plus fille, plus garçon… Dès qu’on enlève tous ces accessoires féminins ou masculins, on tombe sur quelque chose de neutre. Comme dans tout le projet, on a toujours pris les enfants comme exemple et surtout comme source d’inspiration, on leur a demandé ce qui leur plaisait et qu’est-ce qui était intéressant pour eux, et très vite, l’image du caméléon s’est mise en place. Le caméléon parce qu’il a des super pouvoirs, parce qu’il se cache… et là il fallait découvrir des choses dans l’assiette. Donc le caméléon qui se cache, c’était évident pour eux.

Comment ça marche ?

Le parent va choisir une carte dans la boîte de jeux, il la dépose sous l’assiette, et met le repas dans l’assiette. Puis l’enfant commence à manger et il va découvrir ce qui se passe au fond de l’assiette. C’est à partir de ce moment qu’un réel échange se crée entre l’adulte et l’enfant.

Comment vous êtes-vous lancée ?

Dès que j’ai eu l’idée, j’en ai parlé. En fait, le maître mot pour moi, c’est parler, parler de son idée, la soumettre, oser la confronter. Il faut accepter de se concentrer sur le pilotage pour faire en sorte que le projet grandisse et être bien accompagné. En fait seul… J’ai tendance à penser qu’on ne fait rien.

Vous êtes attachée au Made in France ?

Ce que je savais, absolument, les points sur lesquels je serai intransigeante en tant que cheffe d’entreprise, c’était trois valeurs : La première, c’était de proposer un produit qui soit sain et qui soit bon pour les enfants. La deuxième, c’était de proposer quelque chose qui soit responsable, dans le tri des déchets, dans le fait que ce soit entièrement recyclable. Et le troisième point, c’était qu’on produise tout en France. Je ne voulais rien lâcher sur ce point, j’ai été ferme avec tous les fournisseurs, avec tous mes intervenants. Alors certes ça avait un coût mais… c’est une formidable aventure parce qu’on a vraiment pu faire un produit, du début à la fin, qui est entièrement fabriqué en France. Et ça, c’est une des plus grandes fiertés que l’on a au niveau de la société.

Des conseils pour les porteuses de projet ?

Je dirais : prendre le temps ! Prendre le temps pour maturer le projet, pour bien y réfléchir parce que le fait d’avoir un projet, c’est magique ! Dans sa tête on se voit loin, on voit plein de choses, par contre, il y a plein de paramètres qu’on ne calcule pas parce qu’on ne les connaît pas et… donc là, il faut être vraiment très investi dans son projet et il faut être prêt à faire beaucoup beaucoup de concessions et notamment justement quand on est une femme. Quand on est porteur de projet, à mon sens, il faut avoir l’aval de sa famille, c’est super important. Et après il faut, je l’ai déjà dit, il faut être entourée. Il ne faut pas y aller seule en fait, pour moi c’est quelque chose de fondamental.

La famille est centrale dans ce projet…

J’ai toujours priorisé ma famille, ça a toujours été pour moi le plus important, mes enfants et mon mari. Et quand on se lance dans un projet comme celui-là, forcément c’est chronophage. Et ce temps qu’on passe dans sa société, c’est du temps qu’on enlève à sa famille. J’ai besoin de savoir que tout ça, c’est bien synchronisé. Et on a fait comme on fait toujours : une réunion de famille. On s’est retrouvés autour d’une table tous les quatre, on a parlé du projet et on s’est dit tout simplement : voilà, est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce qu’on se lance ? Et là, c’est pour ça que je dis que j’ai des filles adorables, elles m’ont dit : maman fonce ! Et régulièrement, j’ai des petits mots d’amour pour me dire qu’elles sont fières de ce que je fais. Pour moi, c’est ce qui est plus fort dans ce que je crée dans cette société.

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