Avec ses délicieux tartinables et ses légumes cultivés avec amour Margaux Garnier réinvente l’apéro. Découvrez L’Entartineuse une aventure culinaire pleine de soleil et d’humour.
Pouvez-vous nous présenter votre activité ?
L’Entartineuse est une société qui fait du tartinable pour l’apéritif mais pas que. Et la particularité, c’est qu’on produit les légumes.
Quel est votre parcours ?
Mon parcours professionnel est peut-être un peu atypique parce que j’ai fait un bac scientifique, mais la cuisine me plaisait depuis que j’étais petite. J’adorais cuisiner, c’était quelque chose qui me plaisait vraiment de faire plaisir aux autres. Donc j’ai fait un BTS Hôtellerie-Restauration. J’ai fait des hôtels et des étoilés au guide Michelin en termes de restauration. Il y avait plein de choses qui me plaisaient mais certaines m’interpellaient et ça, ça ne me plaisait pas trop.
Je suis partie vivre pendant six mois au Mexique où j’ai rencontré une cuisine locale, du terroir, avec des gens qui aimaient leur terroir et des choses plutôt faciles. Les relations aussi étaient faciles. Et je me suis dit : « Cette cuisine me plaît, j’ai envie de faire quelque chose avec ça ». J’avais envie d’ouvrir quelque chose mais il me manquait encore des informations. J’ai donc fait une Licence commerciale, en alternance, en tant que commerciale dans un hôtel. Cela m’a ouverte aux autres, ça m’a permis de m’imposer et de savoir dire non, de connaître comment fonctionnaient les relations sociales. Une école m’a appelée pour faire un Master en Marketing Digital. Donc j’ai continué sur ce Master tout en travaillant à côté et grâce à toutes ces connaissances, je me sentais plus à l’aise pour créer L’Entartineuse.
Vous êtes aussi agricultrice ?
L’histoire, c’est que mon papa est maraîcher. Donc j’ai toujours eu les mains dans la terre. Alors de loin. J’adorais ça, faire pousser un petit jardin et au final, la vie a fait que mon propriétaire actuel m’a prêté les 1000 m². J’ai dit : « Non, c’est beaucoup trop gros. Moi je ne fais que du jardin à planter deux trois carottes, deux trois tomates ». Et mon père m’a proposé de venir m’aider. Au final, il m’aide beaucoup sur la partie maraîchage et je découvre une autre passion que la cuisine. Je trouve que ça me fait grandir aussi de chérir un peu la betterave ou la carotte, de la faire grandir et de la transformer en tartinables. Je trouve qu’il y a un chemin qui me construit et qui est finalement parfait pour ce que je fais.
Vos produits suivent un label ?
Les tartinables ont un label « Nature et Progrès ». C’est une association régie par les consommateurs et les producteurs, qui a vraiment un investissement des deux parties permettant d’avoir un cahier des charges avec des valeurs de nature, de progrès, de faire en sorte que la nature soit protégée et d’avoir un produit de qualité.
Quel est votre écosystème ?
Alors mon écosystème est assez complet et j’en suis très heureuse parce qu’il y a beaucoup d’amour et c’est grâce à ça que L’Entartineuse a été créée. Puisque même si ça vient de mon cerveau, il y a eu plein de cerveaux, notamment la famille – mon père tout le temps présent pour la transformation, pour le maraîchage, mon cousin aussi qui est présent sur la partie brainstorming, la partie un peu marketing et la partie financière parce que c’est quand même une grosse partie que l’on maîtrise moins parfois. Mon compagnon est là tout le temps sur toutes les figures. Et c’est un cuisinier, de base, donc même s’il ne m’a pas aidée pour les recettes, il m’aide pour la transformation. Il m’a aidée à goûter, à me dire : « Non, ça ce n’est pas bon ou ça, c’est excellent. Il faut que tu le laisses comme ça. T’inquiète pas, ça va bien se passer ». Et puis, il y a mes grands-mères et mon propriétaire aujourd’hui qui m’aide à avoir le terrain. Donc il y a plein de gens qui se sont un peu installés dans L’Entartineuse et c’est pour ça que j’ai tendance à dire « on »… Parce qu’au final, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin et c’est vraiment le cas pour le coup !
Il faut y croire vraiment du fond du cœur.
Margaux Garnier
Des conseils pour lancer un projet ?
Le premier conseil, c’est d’écouter son cœur parce qu’il faut faire quelque chose qui nous plaît et du coup, ça roule tout seul en général. Et puis de se lancer surtout et d’écouter les bonnes personnes parce qu’il y a des personnes qui donnent leur avis pour être gentilles et au final, parfois, ça coupe un peu l’herbe sous le pied. Donc il faut trier un peu tout ça et prendre que ce qui est positif pour s’assurer que… Vu qu’on y croit, il faut y croire vraiment du fond du cœur et à partir du moment où on y croit, normalement ça marche. En tout cas, pour moi, ça s’est passé comme ça.
Une dernière question, pourquoi ce nom ?
Je voulais quelque chose de rigolo, qui interpelle aussi, un peu décalé. On a fait un brainstorming avec ma famille et c’est grâce à mon cousin, on s’appelait tous les soirs, on essayait de trouver « Les Pots de Margaux », on disait : « Non, pas trop ». Ça ne matchait pas. Il y avait quelque chose qui ne rebondissait pas en moi et au bout d’un moment, on discutait et il m’a dit : « Ah ! Les tartines… pourquoi pas L’ Entartineuse ? » Et je dis : « Ah ouais, l’Entartineuse… C’est super ! » Et c’est arrivé comme ça et c’est assez drôle parce que quand je fais les marchés, les gens lisent « L’Entartineuse » et ils sont là : « Ah, L’Entartineuse ! » et ils rigolent un peu tout seuls et du coup, ça matche.
Vu que je produis les légumes, j’avais envie de leur donner un petit nom parce que c’était mes potes, à la fois des pots et des copains, donc ça fait « Pot’z ». Donc ça s’appelle les Pot’z. Et les Pot’z, aujourd’hui il y en a quatre, et ils ont des petits prénoms. Il y a Betty la betterave, avec de la betterave bien évidemment, Charlotte la carotte, Ulrich le pois chiche et le sucré Léon le potimarron. Voilà !
Photo de couverture Margaux Garnier copyright Grizette.