[ BEAUTÉ ] Crème solaire : ce qui se cache dans nos tubes

crème solaire
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Voici venu le temps du sable chaud et de la bronzette à la plage ou la rivière. Et parce que nous sommes averties des dangers du soleil sur la peau, la crème solaire nous accompagne tout au long des beaux jours.

Le saviez-vous ?

En France, 15 millions de produits solaires sont vendus tous les ans. Il y en a pour tous les goûts. En spray ou en tube, lait, crème ou huile, indices de protection variables, parfumés ou non, bio ou pas et avec pour tous, une liste impressionnante (écrite en caractères minuscules) de composants aux noms parfois barbares et qui ne nous disent pas grand chose ! Sans remettre en cause leur action indispensable pour nous protéger des rayons UV et prévenir les risques de cancer, on peut tout de même se poser la question de savoir si tous ces composants ne présentent pas de dangers pour nous et pour l’environnement.

Qu’est-ce qu’une crème solaire ?

C’est une émulsion d’huile dans de l’eau à laquelle on rajoute des filtres qui vont nous protéger des UV A et B. Les UVA sont responsables du vieillissement de la peau, les UVB des coups de soleil et du risque de cancer.

On trouve deux types de filtres : les filtres chimiques (organiques) qui absorbent les rayons UV et les filtres minéraux qui fonctionnent comme un miroir en reflétant la lumière grâce à des micro-pigments.
Les crèmes peuvent contenir l’un ou l’autre de ces filtres, ou les deux. Les véritables crèmes  bios n’utilisent que les minéraux.

Quelque soit le filtre, à chaque fois que l’on se tartine de crème, les substances rentrant dans sa composition passent la barrière de notre peau et se retrouvent dans le sang.
Des scientifiques se sont penchés sur ces fameuses substances et une étude de l’Institut de Pharmacologie et de Toxicologie de Zurich a démontré que les filtres UV chimiques agissaient comme des perturbateurs endocriniens entraînant des dysfonctionnements dans notre métabolisme.

Devant la toxicité des ces produits chimiques, on serait donc tenté de se tourner vers des crèmes ne contenant que des filtres minéraux. Leur inconvénient : elles sont difficiles à étaler et laissent des traces blanches pas très sexy. Mais depuis peu, les fabricants ont trouvé la parade : les nanoparticules, des particules tellement petites qu’elles rendent les crèmes plus fluides. Le hic, c’est qu’aujourd’hui on ne mesure pas vraiment l’impact de ces nanoparticules sur l’organisme.

Et comme si ce n’était pas assez compliqué comme ça, une autre étude, effectuée par l’équipe du Pr Roberto Danovaro, de l’Université Polytechnique des Marches d’Ancône en Italie, a révélé que les filtres UV chimiques sont aussi toxiques pour la flore et la faune aquatique : ils provoquent l’apparition d’infections virales sur les micro-algues. Conséquence : les coraux blanchissent et meurent. Imaginez, 4 000 à 6 000 tonnes d’écran solaire qui finissent dans les océans chaque année… À faire frémir les écoresponsables que nous sommes !

Alors que faire pour bronzer malin ?

Le bon sens nous fera pencher vers les filtres minéraux sans nanoparticules. Depuis juillet 2013, l’indication de leur présence est obligatoire, il suffit de bien lire les étiquettes.

Quant aux autres crèmes, on pourra choisir de les utiliser avec parcimonie en limitant par exemple sa séance de bronzage aux heures les moins chaudes – donc les moins exposées – ou en optant pour un look “chemise fluide et chapeau de paille”.

Pour en savoir plus

La crème solaire : une menace sérieuse pour le corail
www.laveritesurlescosmetiques.com
www.observatoiredescosmetiques.com
www.ewg.org